SEALAR,
nos communiqués de presse

Tribune de Gilles TELLIER

Pour les aéroports régionaux également, la transition écologique passe par la qualité et non plus la quantité

 

La semaine dernière dans les Échos, le PDG d’ADP Augustin de Romanet fait un pas supplémentaire dans sa révolution entamée il y a quelques mois. Il en appelle dans le quotidien économique « à la responsabilité des passagers » pour se convertir à des « comportements raisonnables », afin de diminuer les émissions du transport aérien. Pour lui, désormais, « la course au volume doit passer au second plan, derrière la décarbonation ».

 

Je profite de mon trajet retour du Congrès de l’UAF, qui s’est tenu en fin de semaine dernière, pour prendre la plume Je n’en ai pas l’habitude, et encore moins sur LinkedIn, mais j’estime que la déclaration de notre confrère francilien, importante, le justifie aujourd’hui.

 

Parce que, sur un plan personnel, j’ai la conviction que la responsabilité de la décarbonation de notre secteur n’incombe pas uniquement aux passagers, mais aussi à nous tous, acteurs de l’aérien, dont nous autres gestionnaires ;

 

Parce que cette révolution est aussi celle des aéroports de taille plus modeste que les aéroports parisiens, sans faire injure aux plateformes que nous opérons quotidiennement ;

 

Parce qu’en régions également, nous mettons en œuvre chaque jour des actions pour diminuer notre empreinte écologique.

 

Notre société, SEALAR, a été créée par les CCI de Brest et de Marseille avec le soutien de TPFi en 2019 : elle est donc la fille de son époque, marquée par la crise du Covid et la prise de conscience de l’impact du transport aérien sur notre planète. C’est un enjeu qui, évidemment, anime l’équipe de SEALAR et celles des aéroports de notre réseau, en parallèle de l’action de développement du service aérien que nous menons au profit de nos premiers partenaires, nos concédants les collectivités territoriales.

 

Cette équation entre transition écologique et aérien, souvent levier du développement économique d’un territoire, est désormais constitutive de notre secteur d’activité. Nous estimons, chez SEALAR, que nous devons l’embrasser pleinement : c’est ce que nos clients attendent de nous, tout comme de manière plus générale nos usagers, la population de nos territoires, nos partenaires, nos salariés même.

 

Et c’est normal.

 

Alors, pour l’ensemble des aéroports que SEALAR exploite, nous déployons des actions très concrètes, pour accélérer la transition écologique des plateformes :

 

  • Nous nous engageons à la mise en œuvre systématique, pour toutes nos plateformes, des démarches pour l’obtention de la certification Airport Carbon Accreditation (ACA), programme de certification en matière de gestion carbone de l’ACI-Europe ;
  • Nous mettons en œuvre une charte biodiversité, mis en place en lien avec l’association Aéro Biodiversité, spécialisée dans l’observation et la protection des espèces animales et végétales sur les plateformes ;

 

  • Nous anticipons, partout où cela est pertinent, les évolutions du transport aérien et les besoins de demain, pour adapter au mieux les plateformes aéroportuaires à l’arrivée des nouveaux carburants, des avions électriques, des drones…

Et puis, au-delà de ses actions, nous voulons contribuer, à notre échelle, à un changement de paradigme pour le secteur aérien : pour les plateformes aéroportuaires régionales également, l’avenir passe par la qualité, et non plus la quantité.

 

En effet, pour l’ensemble de nos aéroports, nous estimons que la clé de la transition écologique passe par l’avènement d’un transport aérien raisonné et raisonnable, où chacune des lignes trouve un sens économique ET écologique car elle trouve une expression de besoin très clair de la part des acteurs locaux.

 

Nous ne croyons plus aux lignes artificielles, nous n’avons jamais cru à la concurrence entre les moyens de transports, et encore moins entre les aéroports régionaux, qui aboutit à des doublons facteurs d’externalités négatives à tous points de vue.

 

Nous croyons en l’avenir du transport aérien régional s’il est « sur mesure », nous croyons aux aéroports régionaux s’ils sont un outil de la transition écologique du secteur.

 

Nous avons la conviction que notre maillage aéroportuaire, très dense, est une chance pour la transition du secteur en misant sur les synergies entre les plateformes.

 

Nous pensons que l’aéroport doit être pensé en complémentarité de l’offre de transport plus global, et notamment ferroviaire.

 

Alors, pour parvenir à cette vision, nous travaillons main dans la main avec ceux qui font chaque jour leur territoire, comme nous issus du monde consulaire : les acteurs locaux, économiques associatifs et institutionnels.

 

Et conjuguer enfin transport aérien régional et transition écologique à Brest, Quimper, Vannes, Le Havre, Poitiers et Morlaix. Et peut-être demain chez vous.